Pour l’obtention du BTS diététique, il faut avoir réaliser pas moins de 5 stages dans des services / structures différentes sur une période de 20 semaines1 !
Il y a :
- 2 stages en restauration collective (2 + 3 semaines)
- 2 stages thérapeutique (5 + 5 semaines)
- 1 stage dont le thème est optionnel (5 semaines)
Le stage à thème optionnel est un stage que l’on peut réaliser plus ou moins quand on veut, dans la structure de son choix et si possible dans le domaine de spécialisation que l’on souhaite exercer une fois le diplôme obtenu.
Je pense que c’est le stage le plus facile à dénicher mais ce n’est pas pour autant qu’il faut le négliger car à mon avis, il y a moyen de faire quelque chose de très personnel et vraiment chouette pendant ces 5 semaines donc autant en profiter …
Quelques exemples :
- dans une salle de sport si on souhaite se spécialiser dans la nutrition des sportifs·ves,
- auprès d’une sage femme si on souhaite accompagner des personnes pendant/après leur grossesse,
- dans une école / crèche si on souhaite travailler avec les jeunes enfants,
- etc.
Personnellement, j’ai réalisé le mien auprès d’un drive zéro déchet : Le Petit Circuit🌿C’était mon plan A et je suis trop contente d’avoir pu le faire avec elleux mais je t’en parle plus en détails dans un prochain article 😏
Les stages en restauration collective : il faut les réaliser dans des cuisines centrales (et non des cuisines satellites qui ne font « que » réchauffer et/ou servir les plats reçus des cuisines centrales). Il faut maîtriser les notions d’hygiène, de fréquences et de grammages du GEMRCN, les VNR de la population des convives, etc.
L’idéal, c’est que les 2 stages couvrent 2 univers différents : par la taille, le type de liaison ou l’âge des convives (qui doivent être une population de bien-portant·e·s).
En ce qui me concerne, je vais faire mon premier stage de 2 semaines dans la cuisine centrale du collège Philippe Lamour à la Grande Motte en Septembre 2022 (650 couverts, liaison directe et liaison chaude). L’équipe est adorable, le lieu est génial et ielles travaillent en collaboration avec une diététicienne libérale qui a l’air vraiment passionnée et qui a mis en place des actions au top !
Mon deuxième stage de restau co se passera en Octobre 2022 à la cuisine centrale de Montpellier (12000 couverts, liaison froide) ! Les volumes, la cadence et les problématiques seront très différentes de mon premier stage mais de ce que j’ai pu en voir après mon entretien et ma première visite, il y a là aussi une équipe motivée pour mettre en place plein de choses et surtout bien bien fun …
Ces stages en restauration collective ne sont pas les plus difficiles à trouver car, je crois, ils ne durent pas longtemps et finalement, la liste des établissements pouvant accueillir les stagiaires est relativement longue (même s’il vaut mieux s’y prendre en avance, quand même, évidemment) et pas besoin de diet sur place. Je crois qu’il n’y a que pendant les périodes de confinement que ça a été galère (établissements fermés, télétravail, personnel restreint, cantines fermées, etc.) mais c’est apparemment revenu à la normale.
Je ferai un article complet sur mes 2 stages de restauration collective quand ils seront terminés !
Les stages thérapeutiques doivent obligatoirement se faire sous le tutorat d’un·e diététicien·ne auprès de patient·e·s qui sont hébergé·e·s sur place (clinique, hôpital, SSR, etc.). Il y a notamment 3 cas patients à prendre en charge et à détailler dans le mémoire.
Et là … là … c’est la grosse galère pour trouver ces stages !
J’ai vraiment cru que je n’y arriverai pas et pourtant j’ai commencé à chercher en Septembre 2021 pour des stages en 2023 !
Pour commencer, j’avais une mauvaise méthode de recherches et ensuite, beaucoup de structures ont des partenariats avec des écoles (en étant candidate à distance, pas beaucoup d’aide à ce niveau-là 😅), beaucoup travaillent avec des diététicien·nes libérales qui ne sont présent·e·s sur place que quelques jours par semaine (pour valider le stage T, il faut que lae diet soit sur place au moins à 80%). Et dans les régions où il y a beaucoup d’écoles de diét et donc d’étudiant·e·s stagiaires à caser … c’est chaud chaud chaud !
Mais ça y est !
J’AI ENFIN VALIDE MES CONVENTIONS DE STAGE POUR MES 2 STAGES THERAPEUTIQUES !
Le premier se déroulera dans un SSR dans les Bouches-Du-Rhône en Mars-Avril 2023 et le deuxième dans une clinique près de Montpellier en Avril-Mai 2023.
Et je suis tellement contente que cette histoire de recherche de stages soit bouclée que je me suis dit que ce serait pas mal de faire profiter d’autres étudiant·e·s perdu·e·s et désespéré·e·s de mon humble et néanmoins angoissante expérience …
1. Soigner CV et LM
ça va sans dire, c’est sûr, mais ça va quand même mieux en le disant … Perso, j’ai dû remettre à jour mon CV (fait sur Word à l’époque) et bichonner une lettre de motivation, le tout sur Canva. C’est assez intuitif (même pour une boomer comme moi) et il y a des modèles pré-existants, résultat : même si je ne suis pas graphiste, je suis très très fière du rendu final (beaucoup trop pour un simple CV et LM 🙄) !
2. Mettre à jour son compte LinkedIn (si, si)
Evidemment, tou·te·s les diets ne sont pas sur ce réseau social mais c’est un réseau professionnel et honnêtement : moi qui ai déjà été dans la peau de la personne qui embauche, c’est toujours tentant et intéressant de googler le nom de de la personne avec qui on envisage de bosser … et le profil LinkedIn fait partie des premières pages qui s’affichent quand on tape le nom + prénom d’un candidat·e donc autant en profiter pour se présenter sous son meilleur jour (le professionnel, quoi … pas celui avec tes photos de soirées ou tes outfit of the day, même si je suis sûre qu’elles sont vraiment chouettes) !
Au-delà de ça, en tant que futur·e professionnel·le, c’est pas mal de se renseigner sur les problématiques actuelles du secteur, les dernières parutions, les changements en cours … Et grâce à LinkedIn, j’ai pu suivre des expert·e·s dans les sujets qui m’intéressent, me tenir informée de webinaires ou d’évènements super enrichissants ! Ca permet de sortir la tête des cours pour mettre un peu le nez dans le concret et se rappeler pourquoi on s’inflige tout ça …
Et ça rejoint mon 3ème conseil :
3. Se tenir au courant de ce qui se passe dans son futur secteur
Par ex, j’ai eu l’occasion d’assister aux Journées d’Etudes de l’AFDN en Octobre 2021 (pas trop de mérite, elles avaient lieu juste à côté de chez moi cette année-là, à Montpellier) et ça m’a permis d’assister à des conférences tenues par et pour des diet, de comprendre les problématiques du terrain en milieu hospitalier, en libéral, les questions que se posaient certain·e·s professionnel·le·s par rapport aux nouvelles recommandations du PNNS, etc. C’était gé-nial !
De la même façon, j’ai assisté à des rencontres entre diet organisées par Monsuividiet près de Marseille. Et en dehors du fait que c’était :
1/ à chaque fois un moment ABSOLUMENT GENIAL et
2/ à chaque fois des rencontres ABSOLUMENT GENIALES …
il se trouve que c’est en discutant avec une diet présente lors d’une rencontre que j’ai eu le contact de la RH de la clinique où je vais faire mon premier stage !
Alors oui, c’est sûr que les cours sont déjà très chronophages et énergivores mais mon conseil (si je peux me permettre) serait de voir au-delà du diplôme et de prendre de la hauteur, du recul, en s’intéressant aussi à ce qui se passe déjà dans le secteur professionnel de la nutrition, aux associations qui gravitent autour et à tes futur·e·s collègues …
4. Prendre le téléphone … mais genre, pour appeler, pour de vrai 😬
Quand je disais plus haut que j’avais une mauvaise méthode de prospection au début de mes recherches, c’était ça : je repoussais le moment d’appeler. Il faut savoir que, de manière générale, je DETESTE téléphoner et en particulier, pour demander/réclamer quelque chose …
J’ai donc envoyé mon super-CV-et-ma-jolie-lettre-de-motivation-dont-j’étais-vraiment-beaucoup-trop-fière-c’en-est-gênant à toutes les adresses mails possibles et imaginables, sur tous les formulaires de tous les sites internet de tous les groupes hospitaliers de ma région (j’ai un super tableau excel hyper bien organisé pour le prouver) …
J’ai eu ZERO retour.
Et pourtant j’ai attendu qu’on me réponde, j’ai relancé une fois ou deux (par mail, toujours) mais sans trop insister de peur de déranger ou d’avoir l’air désespéré (spoiler : je l’étais) … et finalement, j’ai perdu 4-5 mois comme ça.
Et quand il a fallu se rendre à l’évidence que ça ne fonctionnait pas, j’ai décidé (avec l’aide de ma psy, obviously) de tenter une autre méthode : j’ai appelé !
Et là, ce fut très différent : figure-toi que les personnes qui travaillent au standard ou à l’accueil (en général excessivement sympas et serviables, hein) te donnent volontiers les contacts des services de RH ou directement de la diet. Donc là au moins, tu es sûre que ton super-CV-et-ta-jolie-lettre-de-motivation-dont-tu es-vraiment-beaucoup-trop-fière-c’en-est-gênant arriveront à la bonne personne !
J’ai donc commencé à avoir des réponses … bon, elles étaient toutes négatives …
Mais eh, figure toi que déjà, pour moi, c’était un progrès ! 😅
Parfois même, on me passait les lignes directes des diet et ça me permettait d’avoir un premier contact !
Pour certains services, c’était déjà trop tard : en mars 2022, il n’y avait plus de places dispo pour 2023 (wtf ?). Et dans d’autres structures, la décision devait être prise à la rentrée, en Septembre ou en Octobre … Ainsi, en Mai, j’étais dans l’attente jusqu’à au moins Septembre d’une dizaine de réponses qui auraient aussi bien pu être toutes positives ou toutes négatives !
De quoi passer un été serein 👌
Mais heureusement pour moi, la clinique près de Montpellier (petite particularité : on m’a demandé de déposer mon super-CV-et-ma-jolie-lettre-de-motivation-dont-j’étais-vraiment-beaucoup-trop-fière-c’en-est-gênant à l’accueil et non par mail) m’a recontactée pour me proposer un stage en Avril-mai 2023 🙏
Et aujourd’hui, j’ai reçu la convention signée par ma tutrice de stage donc c’est validay ! 🥳
(bon, évidemment, je ne suis pas à l’abri qu’un de mes stages T tombent à l’eau au dernier moment, j’ai déjà vu des étudiantes à qui c’est arrivé et ça me foutrait un sacré coup … mais comme dirait ma psy, ça n’apporte rien de stresser pour les choses que je ne peux pas contrôler)
Donc voilà : si tu as lu cet article jusqu’au bout, c’est que tu es probablement toi-même en galère recherche de tes stages alors je te souhaite beaucoup de courage, de persévérance et d’organisation. Il faut que tu aies conscience de ta force, de ton parcours, de ta personnalité, bref, de ta valeur ajoutée !
Et je te souhaite aussi, si besoin, d’avoir un·e bon·ne psy ❤️
(si tu penses à d’autres conseils ou si tu trouves que je me trompe sur certains points, surtout, n’hésite pas à laisser un commentaire, ça pourra sûrement aider d’autres personnes !)
1 ça peut être moins, il me semble que ça n’est pas éliminatoire, mais ça risque d’être pénalisant au niveau des points sur le mémoire et dans le doute, vu toutes les infos qui circulent à ce sujet, mieux vaut se renseigner directement auprès de son rectorat !
Merci pour cet article bien écrit et bravo pour tes stages ! Étant moi même en recherche de stages je confirme qu’ appeler pour un premier contact et se présenter c’est une méthode qui paye (bon moi il me reste encore un stage sur eux à trouver mais je croise les doigts 🤞🤞) et surtout ne pas hésiter à relancer.
Et aussi, des témoignages des diets que j’ai lu, ce qu’elles n’aiment pas ce sont les lettres types qui pourraient s’adresser à n’importe quel établissement. D’où l’importance de les personnaliser et les adapter à chaque établissement (c’est long c’est vrai mais ce n’est pas du temps perdu)
Merci pour ton commentaire ❤ oui, la personnalisation de la lettre de motivation, c’est super important, tu as tout a fait raison ! En tout cas, bon courage pour la recherche de ton 2eme stage : j’ai l’impression que pas mal de choses devraient se décider en septembre-octobre, j’espère que ce sera positif pour toi !
Ping : Ep 1 LDDLC : mon parcours d’étudiante (vegan) en diététique – Magali DNVG