Cet article est une retranscription de l’épisode n°3 du podcast « Le Dos de la Cuillère » que tu peux écouter ici :
Introduction : Bonjour, bienvenue dans le dos de la cuillère. Je suis Magali, étudiante en diététique et je prévois de me spécialiser dans les alimentations végétales. Ce podcast a pour but de partager mes expériences, mes rencontres et mes réflexions sur la diététique et le véganisme. Je te souhaite une bonne écoute !
Dans cet épisode, je vais partager avec toi mon premier (et certainement pas mon dernier) séjour au Vegan Surf Camp.
Je sais plus à quelle occasion j’ai découvert l’existence de ce camp mais j’ai l’impression que ça fait des années que je bave en matant les stories de leur compte instagram. Si tu connais déjà, tu sais de quoi je parle, sinon : imagine des photos et vidéos de buffets colorés de bons petits plats entièrement vegans, de sessions de surf, de yoga et tout ça au milieu des paysages magnifiques de la côte landaise …
Et cette année, avec l’humain qui partage ma vie et qui a indirectement subi lui aussi ma décision de reprise d’études, on s’est dit qu’on avait bien mérité de passer quelques jours dans ce petit paradis vegan …
Alors, je t’explique concrètement comment c’est : l’ océan et les forêts de pins en bord de plage … imagine un petit village touristique et ses campings au milieu des arbres … dans un de ces campings, tout un espace réservé uniquement à des passionné·e·s de surf, de yoga, de nature et de nourriture végétale …
Il y a des petites tentes, individuelles, des tentes beaucoup plus grandes et au milieu de ces hébergements, quelques hamacs, des bancs, des tables, un petit préau avec des coussins … un peu plus loin, il y a la zone de services : une réception, un barnum avec des planches et des combinaisons de surf à louer, une estrade avec des coussins pour chiller, une cuisine et ensuite un grand espace toujours ouvert, toujours à l’ombre des arbres, avec des tables et des chaises, un bar et un petit amphi, tout au fond … tout est en bois ! il y a aussi ce qu’on appelle une shala, qui est la salle de pratique du yoga et deux autres espaces couverts avec des tables, des chaises, des coins tranquilles … et entre chacun de ces petits espaces, le sable à tes pieds, les arbres et le ciel au-dessus de ta tête, le chant des cigales et des oiseaux dans tes oreilles !
Et j’ai donc profité de mon séjour pour poser des questions à Sarah, qui s’occupe, entre autres, des réseaux sociaux du VSC !
Sarah fait partie des “teamers”, des bénévoles qui aident à la gestion du camp en échange de l’hébergement et des prestations. Elle était déjà venue pendant un mois et avait adoré l’expérience donc elle a décidé de faire une saison complète cette année …
Je lui ai demandé de nous expliquer le principe et l’histoire du VSC :
la première édition, c’était en 2012, donc ça fait un tout petit peu plus de 10 ans et y avait 20-30 personnes, c’était plus un rassemblement d’ami.e.s qui ont des valeurs identiques et qui, du coup, se retrouvent dans cet amour de la nature, aimer vivre dans la nature, mais aussi la protéger et c’est pour ça que ça a toujours été un camp vegan parce qu’en fait l’association est vegane, les gens derrière sont vegan depuis des décennies et c’est vraiment un mode de vie, plus qu’une trend.
Elle m’explique que le VSC est géré par une association, “l\’Amour de la Terre” qui a d’autres activités liées à l’agriculture et l’écoresponsabilité …
Du coup, l’association est basée dans le gers, ils ont aussi, une ferme, ils produisent des produits bio. Par exemple, le tofu et le seitan qu’on sert ici est fait par l’association donc ils font pousser le soja, et tout est « transformé » artisanalement, donc tout est fait main, sans machine …
Je sais pas toi mais moi, je trouve ça génial !
C\’est essayer d’avoir le moins d’impact possible sur la planète, c’est aussi tout simplement le « healthy lifestyle », c’est essayer de manger quelque chose qui est bon pour la planète, qui est bon pour nous. Du coup, on le retrouve dans les activités aussi, c’est se reconnecter à la nature parce que, par ex, le surf, c’est quelque chose qui te met face à l’océan avec un grand O, c’est se reconnecter aussi, vraiment, au côté sauvage de la nature. C’est pour ça aussi que le yoga a fait son entrée petit à petit dans le camp, parce y a des valeurs très communes, que ce soit pour la santé du corps et de l’esprit, mais aussi des idées de non violence, de paix, qui sont vraiment centrales pour l’asso, quoi.
Mais revenons-en au VSC : celui-ci est basé à l’intérieur d’un camping, à Moliets, qui accueille des particuliers mais aussi d’autres camps, la plupart sur la thématique du surf car ce camping est situé à 500m de la plage ! Et si tu réserves au vegan surf camp, tu as le choix parmi plusieurs prestations :
en fait, c’est un peu à la carte. Je pense qu’en fait avec les années, plus y a de gens qui viennent avec des envies et des besoins différents, plus on s’adapte et on offre un éventail varié, disons, donc y a la tente basique, qu’on peut louer, et après, on a différents types de logements donc y a une tente un petit peu plus grande avec un sommier, un matelas, etc. y a l’électricité dans les tentes donc c’est pas du camping super sauvage, c’est « camping avec un confort ». On a introduit il y a quelques années, les glamping tents aussi. Du coup, ce sont des tentes qui sont beaucoup plus grandes, ça ressemble à une chambre d’hôtel, presque, dedans, c’est très beau et c’est plus confortable, par ex, pour les gens qui viennent en famille parce qu’il peut y avoir 4 lits dedans, donc c’est plus facile de venir avec les enfants, on n\’a pas les enfants qui dorment dans la tente d’à côté, ils auront peut-être peur, etc.
Pour ce qui est de mon humain pref et moi-même, on s’est payé le luxe de réserver un mobile-home #sorrynotsorry
c’est vrai que les mobil-home, c’est aussi très bien quand on veut vraiment se poser parce qu’y a tout le confort d’un chez-soi, y a même une petite cuisine, etc. même si en vrai, je pense que personne n’utilise jamais la cuisine
(je confirme, on a absolument pas utilisé la cuisine 😅)
On a des groupes d’amis aussi qui viennent donc c’est plus peut-être convivial quand on est 6, du coup, on habite vraiment ensemble, plutôt que d’avoir 2-3 tentes. Pour les familles, aussi, c’est pratique. Pour les gens qui viennent avec leur chien, par ex, etc. Des fois, les chiens n’aiment pas trop rester en tente ou voilà, ça s’adapte et du coup, c’est pareil pour les activités donc en fait on booke un logement qui nous convient + ou – et après si on veut prendre des cours de surf, on peut booker un nombre d’heures qui nous arrange. C’est pareil pour le yoga parce que, on peut, soit prendre juste un cours, soit juste avoir un accès illimité à tous les cours de yoga donc y a jusqu’à 4 cours de yoga par jour en haute saison avec différents types de yoga, on a 2 professeurs différents et ça s’adapte. Des fois, y a des « special editions », y a une fois par semaine de l’accro yoga par ex, des fois y a des « breath works » où faut s’inscrire, etc. Donc voilà, y a des choses qui arrivent qu’une fois par semaine, et y a des choses qui reviennent tous les jours : les morning flows, le Yin, le restorative yoga le soir, pour se remettre des sessions de surf … voilà .. et c’est aussi possible de juste louer une planche, en fait et de pas, si c’est des gens qui ont déjà essayé le surf et qui ont pas envie de passer par la case « cours de surf », c’est aussi tout a fait possible et ça s’adapte à ça aussi .
Et en effet, on a rencontré des familles, des gens venus en solo, d’autres avec un·e pote, voir plusieurs … à la roots, avec juste un sac à dos en louant tout sur place, ou comme nous dans le confort d’un mobile-home … certaines personnes participaient à toutes les activités, surf et yoga, d’autres comme nous étaient là, juste pour rien faire … et manger !
et donc les repas se présentent sous forme d’un buffet, ouvert matin et soir.
On a un thème par jour pour avoir une offre variée mais c’est aussi parce qu\’on s’inspire beaucoup de différentes cuisines du monde et qu’on veut aussi un peu offrir un éventail , encore une fois, à tout le monde, parce que on a des gens qui viennent et qui sont vegan depuis 10 ans mais on a aussi des gens qui sont pas du tout vegan ou même pas végétariens, par exemple et c’est important aussi de pouvoir leur montrer que y a vraiment de la variété , qu’on peut manger de tout, qu’y a beaucoup de goûts différents, qu’y a beaucoup de textures différentes et que c’est pas du tout « boring », la food vegan. Du coup, voilà, on a un thème par soir différent, que ce soit un peu une nourriture plus asiatique, que ce soit plus accès sur les légumineuses, ou la burger night.
Et le choix de pas avoir un repas à midi, c’est parce que justement les emplois du temps peuvent être chargés donc voilà, y a un petit dej à peu près différents aussi tous les matins donc la base est la même, y a toujours une offre, voilà, de pains, de céréales, de lait différents, etc. mais après y a des matins où y a les chocolatines et les croissants, d’autres matins où ça va être peut-être plus salé, avec la soupe miso. Voilà, on essaye de s’adapter parce qu’y a des gens qui ont des goûts très différents donc y a toujours une offre sucrée et salée le matin et après, y a de quoi faire son sandwich pour aller à la plage ou pour remplir son petit tupperware, y a le moins possible de choses industrielles, le moins possibles de choses déjà préparées.
Tout est fait maison, c’est très important pour l’équipe, de mettre le plus de soin et d’amour possible dans la nourriture donc en cuisine, ça dépend des repas et du nombre d’invités, de guests qu’on a, mais on est peut-être de 3 à 6 personnes en cuisine. On fait le max de choses à la main, jusqu’à je sais pas, moi, le patty qui est dans le burger est fait main, par ex, est fait maison. Y a des choses, forcément, qu’on est obligé d’acheter, voilà, on fait pas par ex notre beurre de cacahuètes ou nos pâtes nous-mêmes parce qu’il faut aussi s’adapter à la demande, au grand nombre de repas qu’on doit sortir … mais voilà, y a un peu une équipe principale qui gère l’élaboration vraiment des plats, qui teste les recettes , en amont . Ils font ça depuis une dizaine d’années, donc ils sont rôdés en cuisine. Et du coup, on a des commis en gros, on coupe tous les légumes, parce que tout est coupé à la main.
les recettes changent donc on a des thèmes chaque jour mais c’est pas forcément exactement les mêmes recettes à chaque fois parce qu\’on s’adapte aussi aux légumes et aux fruits qu’on reçoit vu que comme je l’ai déjà dit, c’est bio, c’est local donc c’est forcément aussi de saison .
Et ce que j’ai trouvé chouette aussi, c’est que lors de l’inscription, on peut aussi indiquer si on souffre d’intolérances ou d’allergies alimentaires :
On fait attention, je pense que ça vient aussi du fait que forcément quand on est vegan, on a été dans cette situation où on se retrouve dans un restaurant et faut expliquer et faut avoir la patience, faut vérifier, double-vérifier. On fait très attention, parce que oui, y a des gens, c’est même plus que des intolérances alimentaires, c’est des allergies ! Donc, c’est dit à l’inscription, c’est redit quand on arrive, nous on a une liste en cuisine de savoir combien de gens sont intolérants au gluten, au soja, etc. et on dit tjs à nos guests de dire à chaque fois qu’ils viennent de le redire pour être sûres qu’il y a pas de quiproquo. Donc les assiettes sont gardées séparément.
Il y a en général 6 à 7 plats proposés à chaque service donc y en a vraiment pour tous les goûts … et pendant toute la semaine de mon séjour, je crois que je n’ai pas ressenti la sensation de faim une seule fois, je me suis régalée. Le midi, on pouvait manger tous les 2 tranquilles à la plage ou au mobile-home … et le matin et le soir étaient l’occasion de manger avec les autres membres du VSC.
Lorsqu’on y était, c’était pas encore les vacances scolaires en France et il y avait beaucoup de personnes qui venaient d’Europe, et notamment pas mal d’allemands et d’allemandes mais c’était très facile de communiquer avec tout le monde, en anglais ou en français.
Il y a aussi des semaines avec des invités particuliers, des “special guests”
Oui ! Du coup, on invite durant l’été différents activistes influenceurs dans le sens \ »personne vegan qui cuisine sur instagram\ » , évidemment, on va pas inviter des influenceurs random. En fait, ca se choisit au feeling, ce sont des gens dont on aime le travail, dont on aime les questionnements , dont on aime la cuisine , on essaye en fait d’ouvrir des portes, disons, de ramener un peu plus d’informations aussi. C’est important pour nous le côté « éducation » donc quand vous venez, vous allez pas vous faire sermonner sur le véganisme du tout mais voilà, on offre la possibilité de voir une cooking demo ou de faire un cooking workshop pour apprendre à faire … par ex, cette semaine, c’était comment est ce qu’on fait du seitan, on a eu des gens qui nous ont parlé des algues, par ex, qu’est ce qu’on peut faire avec des algues parce que c’est vrai qu’on nous parle tout le temps des algues comme l’aliment du futur mais à part dans les sushis, des fois, on sait pas trop quoi en faire … On a quand même fait de la pana cota avec de l’algue, par ex, et c’était hyper bon et on a aussi des gens qui viennent nous parler plus de thématiques qui sont pour nous importantes. Par ex, on a ouvert la saison avec charlotte, mangeuse d’herbes, qui faisait le lien entre colonialisme et exploitation animale, l’afroveganisme aussi, c’est des questions dont les gens des fois, n’ont pas forcément entendu parlé. On a eu melanie (Mélanie en Véganie) qui nous a parlé des sportifs vegan et de comment adapter un mode de vie végétarien / vegan à une activité sportive . Ca s’ouvre : on aura L214 qui va venir , l’avf qui vient la semaine prochaine et plein de gens super talentueux qui font des super recettes sur internet , y a eu sam la semaine dernière (healthy lalou), Anjali (BeExtraVegant) avant, qui nous a aussi partagé des recettes indiennes par ex ou Lloyd (Lloyd Lang) qui du coup, nous a fait un super gâteau genre charlotte/bûche, c’était trop bon ! C’est une manière aussi d’inviter d’autres points de vue , de lancer des conversations, de poser des questions et aussi d’avoir d’autres gens qui ont des recettes peut être différentes, qui ont des cultures culinaires différentes, qui ont des idées différentes . Nous ça nous apprend aussi des choses donc c’est chouette et c’est une façon un peu d’offrir un espace de questionnements dans les 2 sens : c’est pour les guest et c’est pour les gens qui sont activistes, ou qui posent des questions, c’est bien d’avoir un espace de parole. Pour nous, c’est important et on les choisit vraiment juste parce qu’on aime ce qu’ils font .
En plus des démos de cuisine et des interventions des “special guests” qui seront donc différents d’une semaine sur l’autre, il y a aussi chaque semaine un “beach clean up” organisé par le VSC pour débarrasser la plage de Moliets des déchets qu’on peut y trouver. Et il y a ensuite un atelier créatif de “recycling” de ces déchets, qui sont souvent des plastiques, des filets, etc.
J’aime beaucoup les collectes de déchets, les beach clean up, parce que je trouve ça hyper important de prendre le temps, même si on est en vacances, prendre le temps de rendre à la nature un petit peu, de se poser ces questions-là aussi, de faire face à ces questions-là, ça ramène toujours beaucoup de petits débats, c’est super intéressant. Et en fait, c’est cool, parce que juste, tu marches sur la plage, il fait beau, t’es avec des gens, on passe une demi-heure, une heure à ramasser des bouts de plastique.
Pour ce qui est des soirées, il y a aussi des activités proposées après le repas du soir … le seul truc qui nous a peut-être un peu manqué, c’était un bar 🍻
Il avait pourtant été monté et il était tout beau, en bois, comme tout le reste. Mais cette année, la direction du camping avait demandé à tous les camps de ne pas ouvrir leur bar.
On est une petite communauté qui vit en communauté donc pour les gens qui sont jamais venus : on est dans un camping et dans le camping, y a le vegan surf camp mais y a aussi d’autres camps de surf, y aussi des gens qui viennent juste au camping, y a aussi des gens autour, donc on doit suivre les règles du camping, on doit suivre les règles de la mairie, de la ville, etc. et du coup, ça a pas été un problème de pas avoir de bar parce que finalement, ça ne veut pas dire que les gens n’ont pas le droit de boire, si c\’est la question … on a même du coup, un frigidaire qui est pour les guests où on peut mettre son kombucha pour le matin ou leur bière pour le soir … ou l’inverse si quelqu’un veut faire l’inverse !
Donc voilà, on a quand même du coup, deux soirs par semaine qui sont un peu les soirs de fête, où tout le monde se retrouve , y a de la musique, on peut danser jusqu’au couvre feu et en général tout le monde se retrouve en ville après. Donc pour nous, ça n’a pas été un problème. Le fait que les gens l’achètent au magasin d’à côté ou l’achètent à nous, ça leur change pas grand-chose parce qu’il y a une petite supérette à la sortie du camping.
D’ailleurs, cette histoire de supérette me rappelle que pendant le séjour (je crois que ça faisait 3-4 jours qu’on était arrivé), je suis partie me balader un peu dans le camping et je me suis retrouvée à l’entrée principale, celle qu’on avait prise le jour de notre arrivée.
Parce qu’en fait, il y a une autre entrée au camping : elle est piétonne et elle communique avec un chemin, qui est piéton lui aussi, et qui t’amène directement à la plage ! Donc finalement, c’est le seul passage qu’on avait utilisé pour sortir du camping depuis qu’on était là …
Et donc, après ces 3-4 jours passés dans le camp, à voir uniquement la forêt et la plage … ben j’avais complètement oublié qu’on était en fait au coeur d’une zone hyper touristique de France ! Au point même que je commençais à me résigner à ne pas pouvoir me laver les cheveux pendant une semaine juste parce que j’avais oublié mon shampooing à la maison et que j’avais pas du tout envie de prendre la voiture pour sortir du camping et aller faire mes courses dans un hyper !
Mais sauf qu’ en fait, pas du tout : à 15 minutes à pieds du mobile-home, à l’extérieur du camping, tu as des boutiques de plages, des restaurants, des bars, des supérettes et même une rôtisserie (😬) ! Et en fait, le décalage entre ce qu’on ressent à l’intérieur du camp où on est dans un écrin de nature, où le temps passe doucement, les gens que tu rencontres sont sympas, ont les mêmes valeurs que toi, etc. et ce qui continue de se passer à l’extérieur, bruyant, commercial, agressif …
A ce moment-là, je me suis dit que le retour à la vie de tous les jours risquait d’être un peu compliqué !
Ah oui, et il faut aussi que je te parle de ma 1ère leçon de surf ! Donc, il faut savoir que je suis pas une personne très sportive, je suis plutôt maladroite et je n’ai jamais fait de surf de ma vie ! J’ai fait un peu de bodyboard quand j’étais petite et aujourd’hui, il m’arrive de faire du stand-up paddle … mais du surf, jamais !
Donc, je me suis dit qu’à être ici, autant tenter l’expérience ! Il y a la possibilité de prendre des cours tous les jours (avec la promesse d’arriver à se lever sur sa planche à la fin de la semaine !) mais comme je l’ai déjà dit, je ne voulais pas m’imposer de planning pendant le séjour, j’étais là pour me détendre et me remettre de ces derniers mois un peu éprouvants … donc j’ai fait une seule session de découverte du surf.
Et c’était trop chouette ! c’était dur, hein, on va pas se mentir ! En plus, les conditions étaient pas franchement top : beaucoup de courant, des vagues rapprochées, y avait un avis de tempête dans la semaine, bref, c’était hyper physique pour moi (mes jambes ont pas compris ce qui se passait !) !
Mais c’était aussi un vrai challenge mental parce qu’il fallait arriver à vaincre ma peur … et foncer dans les vagues, quoi !
Et c’est d’ailleurs le thème d’un programme qui a l’air super chouette organisé par le VSC :
on a un programme de mi-juillet à mi- aout avec une prof de surf qui va arriver pour la haute saison, qui s’appelle “Breath Ocean Power” et c’est soit pour optimiser les performances du surfeur moyen qui se retrouve bloqué parce qu’y a une appréhension d’aller sur les grosses vagues, soit des gens qui commencent et qui se disent … Des fois, c’est impressionnant l’océan. On a l’image de l’océan c’est beau, c’est joli, la mer turquoise, ici c’est pas ça, c’est un océan qui, au fil des marées, peut être très puissant et du coup, c’est vrai que quand on se retrouve face à l’océan, des fois ça peut être impressionnant et c’est un programme justement pour les gens qui veulent surfer mais qui des fois ont un peu d’insécurité par rapport à ça et je pense que ça va être chouette.
Pour finir, je vais laisser Sarah expliquer comment elle a vécu le montage du camp avant le démarrage de la saison parce que je trouve que c’est très représentatif de l’état d’esprit qui règne là-bas :
Une chose que j’aime beaucoup, c’est le build up, c’est quand on construit le camp, et c’est peut être dur à imaginer quand on est jamais venu et c’est peut-être dur à imaginer aussi quand on est en guest mais être dans un camping, c’est aussi un choix, au niveau de la temporalité. On n\’est pas dans un hôtel au bord de la plage, c’est pas une guest house en dur, tout ce qu\’on a construit, tout ce qu’il y a autour de nous, c’est des choses qui ne sont là que pour l’été donc en fait, avant la saison, y a un mois où tout le monde se retrouve et on remonte les tentes, on remonte la cuisine, on ramène toutes les choses qui ont été stockées l’hiver . Parce que l’hiver, y a des tempêtes, etc donc ça pourrait être abîmé mais c’est aussi surtout pour redonner l’endroit à la nature donc c’est toujours dans un camping, y a pas une forêt qui va pousser le temps de l’hiver … mais c’est quand même du coup, rendre l’espace aux petits animaux, rendre l’espace à des plantes qui poussent, etc.
Y a des choses que nous, on plante , y a quelqu’un qui s’occupe de ça parce qu’en fait, on fait pousser , on a de la vigne à côté de la shala de yoga mais en fait, tout autour des tentes, etc. si on prend un peu le temps, on peut remarquer des petites tomates qui poussent, des haricots, on essaye de voir si on peut faire pousser quelques légumes, des plantes aromatiques, etc.
Mais après, tout reste “sauvage-ish”, et je trouve que c’est une partie importante de cette idée d’éco-tourisme, de pas construire un énorme hôtel au bord de la plage et plutôt d’essayer d’avoir l’empreinte la plus minimale possible avec des matériaux… C’est principalement du bois, forcément y a du plastique pour les tentes, etc. mais c’est essayer de venir là pour l’été , faire une petite bulle, et après hop ! c\’est repartir avec ce dont on est arrivé, on laisse pas des déchets derrière. Y a une temporalité par rapport à ça, y a un temps où on redonne à la nature ce qui est à la nature et après on revient l’année prochaine. Moi j’aime bien.
J’avais eu pas mal de questions sur IG sur le vegan surf camp donc j’espère que cet épisode aura apporté quelques réponses . Pour ce qui est des tarifs, je te laisse aller directement sur leur site internet qui s’appelle judicieusement vegansurfcamp.com !
Merci à l’équipe du vegan surf camp de nous permettre de vivre ces moments-là et merci à Sarah de m’avoir donné de son temps pour l’interview … A titre personnel, ça faisait longtemps que j’avais pas réussi à autant me détendre et me sentir aussi bien quelque part. Je ne sais pas s’il y a d’autres endroits en France (ou pas trop loin) et où c’est possible de passer quelques jours comme ça, en vacances entièrement vegan, c’est-à-dire, où on peut lâcher son cerveau et se poser ZERO QUESTION au moment des repas … si tu en connais, je suis preneuse de l’info (tu peux me laisser un commentaire sur le blog ou sur la page instagram du podcast) parce que c’est le genre d’expériences que j’aimerai vraiment beaucoup revivre, en fait !
Outro : c’est la fin de cet épisode. J’espère que tu auras pris autant de plaisir à l’écouter que moi à le produire ! N’hésite pas à t’abonner pour être averti·e de chaque nouvelle sortie et si tu le souhaites, tu peux laisser un avis sur ta plateforme d’écoute préférée, ça m’aidera beaucoup ❤️Si tu as des questions ou que tu souhaites échanger, tu peux aussi me retrouver sur Instagram sur ma page le.dos.de.la.cuillère.podcast. Et bien sûr, si tu penses que ce podcast pourrait aussi intéresser ton entourage, ne te retiens surtout pas de le partager et d’en parler autour de toi 😅 A bientôt !